A Roquevaire, le conseil général de la communauté est réuni en urgence le 30 mars 1789. Suite à l'assemblée électorale préparatoire aux Etats généraux, il s'agit désormais de protéger la population contre les menaces venues de l'extérieur et, surtout, contre celles qui pourraient naître ici même. "L'an mil sept cent quatre vingt neuf le trente mars avant midy, dans l'hôtel de ville de ce lieu de Rocquevaire, à cris publics et son de trompe et par l'organe de Laurent Long, vallet de ville de ce lieu, a été assemblé le conseil général de la communauté composé de conseillers ordinaires et de tous...
10 août 1792 : à l'assaut des Tuileries, la lettre de J-B SICARD (part. 2 / 2)
Marcel GUIGOU achève dans cet article la relation de l'assaut du château royal des Tuileries auquel participèrent deux Auriolais et deux Roquevairois, au sein du bataillon des Fédérés marseillais. Le 25 août 1792, Jean-Baptiste SICARD écrit aux officiers municipaux d'Auriol. Comme les volontaires de la vallée de l'Huveaune s'y sont engagés, il vient rendre compte du résultat de leur voyage à Paris. Le contenu et le ton de sa lettre – tout à la fois impertinents et soumis – étonnent. La première partie de cet article est ici. Ill : « je vous préviens que deux de nos camarades se sont joint aux marseillois...
10 août 1792 : à l'assaut des Tuileries (partie 1 / 2)
La glorieuse épopée du bataillon des Marseillais "monté" à Paris pour défendre la Liberté est dans toutes les mémoires. Deux Auriolais participèrent le 10 août 1792 à l'assaut du palais royal des Tuileries. Si l'on ignore dans quelles conditions s'effectua leur enrôlement, rien n'empêche de découvrir le récit de cette aventure que nous livre Marcel GUIGOU. La seconde partie de cet article est ici. Le 2 juillet 1792, l'Assemblée nationale est "instruite qu'un grand nombre de gardes nationaux des différents départements de l'empire, jaloux de concourir au maintien de la Constitution et à la défense...
Illustration : Tour à tour, Pâti d'Abas (place d'En-Bas), place de la Loge aux grains, place de la [maison] commune, place royale sous Louis-Philippe, place de la Liberté sous la Révolution et rue Hôtel de ville, la « rue Augustine Dupuy » a été le cadre des évènements révolutionnaires auriolais. Auriol ne se singularisera décidément pas : c'est dans le bourg et nulle part ailleurs que vont se jouer les heures décisives de la Révolution, au voisinage même de l'église et de l'hôtel de ville, dans un mouchoir de poche de quelques centaines de mètres de côté. Merci à Marcel GUIGOU, fin connaisseur...
Roquevaire. Une vue de la vieille ville dont les habitations pittoresques s'étagent sur le flanc méridional d'une roche escarpée couronnée par les vestiges de l'enceinte du château médiéval. Texte MG ; CP coll. privée. Octobre 1793. Le conventionnel Philippe-Charles-Aimé GOUPILLEAU (dit GOUPILLEAU de Montaigu) est en mission en Provence. L'Assemblée nationale l'a envoyé dans le Midi pour la levée des chevaux dont les armées républicaines manquent cruellement. Les 22 et 23 octobre, le député vendéen traverse notre région. Le "carnet de route" qu'il tient scrupuleusement à jour retrace les péripéties...
Illustration : Texte manuscrit et carte postale : "...de la vallée basse et aqueuse qui nous avoizine y sejournent et s'arrêtent plus particulierement en forme de brouillards sur le bourg"... AC. Auriol 2D2. 1792. La CP représente l'entrée ouest d'Auriol après la deuxième guerre mondiale ; on distingue le quartier La Croix, le village, les collines et l'Huveaune. ----------------------------------------------- "Quelles sont les maladies les plus ordinaires dans la commune (d'Auriol), (et le) tem(p)s où elles arrivent ?" Peste, cancer, sida, grippe aviaire ou H1N1 ? Rien de tout ça sous le soleil...
Ill : « 6° Le citoyen maire a dit que le 23 du mois dernier, la municipalité après avoir ordonné que les Boutiques des artisans seroient fermées depuis dix heures du matin jusques à midy, elle se rendit vers les onze heures du même jour... » A.C. Auriol, registre 1D1.2 f°99 v°. "On suit mal, après le 10 août, la trace [des volontaires marseillais] dont le rôle historique est achevé. Les Parisiens les virent encore le 26 août lors de la cérémonie à la mémoire des victimes de la prise des Tuileries. Les Marseillais y assistèrent tenant leurs sabres nus et enlacés de branches de chêne. A la fin du...
10 août 1792 : la prise des Tuileries annoncée à Auriol (2/3, la suite)
En ces temps de fièvre révolutionnaire, l'annonce de « la Déchéance du Roy » résonna comme un coup de tonnerre. A Auriol, bien entendu, mais aussi et surtout à Roquevaire où l'on apprit la nouvelle de la bouche même du messager à cheval qui emportait en toute hâte son courrier à Toulon. Pour changer de monture, le cavalier s'arrêta vraisemblablement au relais de poste du citoyen TURCAT. Ce relais se situait à main droite pour qui descendait la vallée de l'Huveaune, en bordure de la Route royale d'Aix à Toulon, à l'endroit précis où la voie effectuait un brusque changement de direction vers la gauche....
10 août 1792 : la prise des Tuileries annoncée à Auriol (1/3)
"Un courrier extraordinaire, venant de Paris, allant à Toulon, nous a dit ce matin, que vendredi dernier la déchéance du Roy a été prononcée et qu'il y a eu aux Tuileries"... C'est en ces termes lapidaires qu'Auriol apprit, le 15 août 1792, l'an quatrième de la Liberté, la prise du château des Tuileries et la chute de la royauté. Voyons comment cette nouvelle incroyable arriva à Auriol. Un rassemblement suspect à la Sainte-Baume ? Au départ, il y a une lettre du maire de Roquevaire adressée à ses homologues d'Auriol : "Messieurs & chers collègues, "Nous sommes très mortifiés de vous déranger dans...
Au lendemain de l'élection municipale de 1790, un graveur d'Aix et des "Marchands de Mode" de Nîmes présentèrent leurs offres de service aux nouveaux élus auriolais. Le moment était particulièrement bien choisi. La France était alors en plein bouleversement politique et administratif. Par décret du 12 novembre 1789, l'Assemblée Nationale avait en effet prononcé qu'il serait établi "une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne". A Auriol, la première élection municipale enfin digne de ce nom eut donc lieu les 15 et 16 février 1790. Cette fois, le "corps municipal"...
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