Les plantes rupestres des vallées de l'Huveaune et du Merlançon (FLORE_16)

Les milieux ouverts de caractère extrême (substrat inexistant, roches nues) semblent impropres à accueillir les végétaux. Pourtant, certaines espèces parviennent à s'y installer. Des plantes insinuent leurs racines dans les interstices des roches nues, colonisent ces milieux hostiles, s'y développent sans difficulté apparente et semblent même s'y plaire !

Parmi ces végétaux, nous découvrirons les plantes installées sur les lapiaz des crêtes, les plantes installées dans les fentes des rochers verticaux, celles des éboulis ou encore des espèces vivant sur les vieux murs. Ces plantes xérophiles se sont adaptées au climat sec, assez souvent dans les milieux très lumineux. Le bassin de la haute et de la moyenne Huveaune présente sur ses bords des reliefs dans lesquels se rencontrent de nombreux milieux rupestres.
 
Nous envisagerons ce mois-ci :
 
 1- Sur les lapiaz des crêtes élevées comme la Lare, Bassan, le Bau rouge, le mont Julien,...  l'association du Genêt de Lobel avec les espèces suivantes :

Le genêt de Lobel, genista lobelii, qui forme des coussins épineux sur les crêtes de la Lare et de Bassan. On l' appelle  couissin de bello-maire.
La stipe plumeuse, stipa pennata,  graminée formant des touffes très décoratives par exemple aux Encanaux.
La valériane tubéreuse, valeriana tuberosa, sur Bassan, la Lare, aux Encanaux et aux Infernets.
La serratule à tige nue, serratula nudicaulis, sur les crêtes de la Lare et de Bassan.
L'ibéris des rochers, iberis saxatilis, sur les crêtes de la Lare et de Bassan.
La scorzonère d'Autriche, scorzonera austriaca, sur les crêtes de la Lare et de Bassan.
 
Egalement :

La germandrée dorée, teucrium aureum à Bassan.
L'anthyllide de montagne, anthyllis montana sur la crête de la Lare.
L'éphèdre de Villars, ephedra villarsii, arbrisseau proche des conifères sans calice ni corolle, rare, sur le Regagnas.
La santoline, santolina chamaecyparissus sur les flancs du Bau Rouge par exemple.
 
Toutes ces espèces sont relativement rares et il faut escalader les reliefs pour avoir la chance de les rencontrer.
 
 2 – Dans les fentes des rochers verticaux exposés au nord de ces mêmes reliefs on peut  découvrir  des fougères :

L'asplenium des fontaines, asplenium fontanum et d'autres  comme :
Le ceterach officinal, asplenium ceterach ou herbe dorée
Le capillaire, asplenium trichomanes
La rue des murailles, asplenium ruta-muraria
Le polypode, polypodium vulgare dans les lieux les plus ombragés.

De même :

La campanule à feuilles rondes, campanula rotundifolia
L'orpin blanc, sedum album
Le silène saxifrage, silene saxifraga
L'épervière humble, hieracium humile
Le saxifrage de Catalogne, saxifraga catalonica
La sabline à grandes fleurs, arenaria grandiflora

De même :

Le céraiste sous-arbrisseau, cerastium suffruticosum
Le daphné alpin, daphne alpina
L'arabette des murailles, arabis muralis
La globulaire naine, globularia repens
Le saxifrage à languettes, saxifraga lingulata
---------------
Txt et ill. JLD (c) HPHM 2016

Le 15 septembre, nous poursuivrons cette étude avec des espèces qui vivent sur les vieux murs de pierres sèches.