Histoire et Patrimoine Huveaune Merlançon

1773. Le "rouge" d'Auriol

"Les versures de la fontaine de Sainte-Barbe tombent dans une pile dans laquelle les habitants y lavent du linge et rendent l'eau sale et savonneuse. Cette eau tache les malons et leur empêche de prendre le rouge qui en fait la beauté !". Maximin BONIFAY, "fabricant de carreaux" à Auriol, un expert en la matière, le clame haut et fort dans le placet adressé à l'intendant de Provence Gabriel SENAC DE MEILHAN, ce 25 juin 1774. L'acte notarié découvert récemment aux Archives Départementales des Bouches-du-Rhône nous en dit un peu plus sur cette "terre rouge propre à la fabrication de la terrerie"....

1702. Peypin La Destrousse : "Reconstruisez l'écluse du moulin sur le Merlançon !"

19 avril 1702. La négociation sur le projet de reconstruction de l'écluse du moulin sur le Merlançon étant terminée, une convention fut passée entre l'Hôpital de la Miséricorde de Marseille et deux maçons d'Auriol. Elle concernait aussi Messire Nicolas d'Hermitte, seigneur de Belcodène et Fuveau. De strictes conditions d'exécution des travaux y figuraient en bonne place. Si bien qu'en abordant tous les aspects de ce marché, ce blog espère, lui aussi, apporter son eau au moulin. Nous sommes sous la RD 96, dans le lit du Merlançon. Très exactement à l'entrée de l'agglomération de La Bouilladisse....

1928. Naissance (ou pas) de la commune de Valdonne (Peypin, 13)

[Histoire des vallées Huveaune-Merlançon]. Incroyable mais vrai. En ce premier quart de XXe siècle, le hameau de Valdonne, partie prenante du secteur industriel de Peypin, voulut obtenir son indépendance aux dépens de la commune-mère en demandant à en être détaché et érigé en commune distincte et autonome. Après tout, si d'autres l'avaient fait... Marcel GUIGOU nous raconte l'affaire en deux mots. La cimenterie Vica à Valdonne au début du XXe siècle – "Le canton de Roquevaire" – Francis PELLISSIER CPA Collection particulière. Les ruines du bâtiment principal existent toujours (2023). À l'occasion...

1727. De Peypin à St-Savournin : l'écrit, le seigneur et le parfait négociant

"L'escripte, le seigneur et le parfait négociant" n'est pas une fable de La Fontaine. C'est très prosaïquement le récit de l'enregistrement, chez un notaire d'Auriol, d'un écrit sous seing privé finalisant la vente par le seigneur de Saint-Savournin du tréfonds de ses terres à un riche marchand peypinois. La démarche acte la volonté de ce négociant d'assurer durablement la poursuite d'une activité minière en pleine expansion. Ci-contre : Le frontispice de l'ouvrage "Le Parfait Négociant" de Jacques SAVARY (Paris, 1675) donne une idée des vêtements portés en 1727. Le charbon, autrefois Lisons M....

1723. Un nouveau "régent des escolles" à Auriol

D'abord, cette vérité première : quand une école avec "régent" ou "maîtresse des escolles" existe, c'est que la communauté l'a voulu. Un contrat établi devant notaire en 1723 entre le Conseil d'Auriol et un postulant à ce poste le confirme. Malgré cette décision sage, le combat contre l' illettrisme n'est pas encore gagné. Marcel GUIGOU nous livre un bel exemple de la conquête de l'enseignement en vallées de l'Huveaune et du Merlançon, où la "fillozoffie" et la "grand-mère" mirent du temps à s'imposer. Maître d'école (1780) – Estampe de Jean-Jacques de BOISSIEU. Le contrat En cet après-midi du...

Mai 1722, à Belcodène. Création du nouveau conseil

Sous l'Ancien Régime, toute communauté d'habitants, même la moins peuplée, se devait d'avoir des bases réglementaires solides pour assurer cohésion et pérennité. Parmi ses obligations vitales, elle avait le devoir d'assumer son rôle fiscal de collecte et de répartition de l'impôt. Belcodène en est un bel exemple. "L'an mil sept cens vingt deux etle troisiesme jour du mois de may..." Première obligation : la création du "nouvel estat". "L'an mil sept cens vingt-deux et le troisième jour du mois de mai, après avoir entendu la sainte messe", le conseil de la communauté de "belcoadre" (Belcodène) s'assemble...

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1820. Roquevaire défend sa "possession" du canton. La suite...

Article mis à jour le 11/10/2022 (illustrations) Après avoir "réfuté victorieusement les motifs exposés en faveur de la commune d'Auriol", le maire de Roquevaire va s'appliquer à présenter d'autres motifs, particuliers à sa commune. La démonstration, plus ramassée et moins polémique, apparaît encore plus convaincante. A La caserne de la Gendarmerie Nationale, au XXe siècle. De grandes facilités "Le tirage au sort des jeunes gens soumis à la loi du recrutement doit être fait aux chefs-lieux du canton ; or Roquevaire est de quatre kilomètres plus rapproché de Marseille qu'Auriol. M. le préfet ou...

1820. Roquevaire défend sa "possession" du canton

Chose promise, chose due : nous laissons la parole au conseil municipal de Roquevaire qui, en 1820, dans des conditions analogues à celles de 1848, les mêmes causes produisant les mêmes effets, ne manqua pas de contester avec force (et un soupçon de moquerie) les prétentions du conseil municipal d'Auriol qui souhaitait obtenir le titre de "chef-lieu de canton" pour sa ville. "L'an 1820, et le 6 février, après midi, en suite de la convocation faite par Mr le maire, en vertu de la lettre de Monsieur le comte, maître des requêtes, préfet de ce département, en date du 27 janvier dernier, le conseil...

1848. Citoyens, rendez-nous le canton !

Dans la compétition pour le siège du chef-lieu de canton, il y avait toujours eu, en moyenne vallée de l'Huveaune, deux communes à couteaux tirés : Roquevaire et Auriol. La première ayant constamment eu gain de cause, sa rivale pensa changer la donne avec une stratégie nouvelle. Elle allait proposer au Gouvernement de créer un nouveau canton formé de la seule commune d'Auriol qui, selon elle, réunissait toutes les conditions nécessaires pour prétendre à cette distinction. On s'appliqua à le démontrer. Que pensez-vous qu'il arriva ? Le jet d'eau, au premier plan ; à droite, le local du pont-bascule...